Les Gogottes et Calcites
Les Gogottes et Calcites
de FontaineBleau

Petits sphéroïdes de Calcite - Sablière de Bonnevault Coll. Guéguen
Rares et convoitées ?!
" Les bijoux ne sont bons que pour cacher des défauts. "
PROSPER MÉRIMÉE (Écrivain français, historien et archéologue)
Petit rhomboèdre de Calcite - Sablière de Bonnevault Coll. Guéguen
Les assemblages de cristaux à morphologie externe rhomboédrique (parallélépipède dont les six faces sont des losanges égaux), ont depuis longtemps attiré les curieux et les naturalistes minéralogistes. C'est à un minéralogiste français l'abbé René Just Haüy (1743-1822) que revient la paternité de la Cristallographie. Cette science se consacre à l'étude des substances cristallines à l'échelle atomique ou moléculaire.
Gogotte de Fontainebleau - Sablière de la Chapelle la Reine Coll. Guéguen
Les gogottes sont des concrétions grèseuses qui se forment dans les sables siliceux.
Elles sont composés de grains de quartz cimentés ensemble par du carbonate de calcium.
Elles prennent des formes tourmentées originales et présentent une ressemblance évidente avec certaines concrétions aplaties dénommées "Pierres de Fée" en Amérique du Nord et Maroc.
Les Cristallisations de Calcite
Le carbonate de chaux infiltré dans le sable par les eaux de surface crée en période sèche des cristallisations de calcite de petites tailles qui, par la suite, redissoute par les eaux pluviales chargées d'acide carbonique, ne laisse subsister que leur moule décalcifié.
Ces moules se remplissent de sable, se transforment en grès en gardant leur structure rhomboèdre.
Calcites de Bellecroix (Grotte aux Cristaux)

Sphéroides de Calcite - Sablière de Bonnevault Coll. Guéguen

Gogotte de Fontainebleau - Sablière de la Chapelle la Reine Coll. Guéguen

Grès à morphologie ondulée (dite "en pelures d'oignon")
repéré enfoui à Boissy-aux-Cailles
Gogotte : Sculpture minérale naturelle
parfois, Oeuvre d'Art rare et exceptionnelle de musée
(évidemment précieuse)
Ces concrétions blanches ternes, rappelant les Roses des Sables des déserts, appelés autrefois Grès Cristallisés ou Pseudomorphiques, découverts en 1774 sur le canton forestier de Belle-Croix au nord de la forêt de Fontainebleau (Rocher Saint-Germain) sont un bel exemple de nodules gréseux à cimentation carbonaté.
Au XVIIIe siècle, les Grès de Fontainebleau
étaient exploités pour y tailler les pavés, notamment ceux des rues de la capitale
Paris.
En 1774, un carrier nommé Laroche trouva des cristaux singuliers sous une
voute, au lieu-dit « Rocher Saint-Germain »
près du carrefour de Belle-Croix (la plus vieille
croix historique recensée dans la forêt, 1er édification en 1304).
Cette trouvaille eut un énorme retentissement.
De son château de Fontainebleau (palais
d’automne Royal), Louis XVI se déplaça spécialement sur place.
Il vint pour
voir ces merveilles et en reçut une superbe collection.
Sous le 1er Empire, les cristaux étaient si abondants que la plupart
étaient extraits et jetés.
En septembre 1850, l’ouvrier Benoît retrouva la grotte enfouie sous les décombres.
Alerté, le géologue Léonce Élie de Beaumont, professeur au collège de France, vint
l’examiner et publia un rapport à l'Académie des Sciences.
Malheureusement, l'incompréhension et le
vandalisme conduisirent à la destruction partielle de la grotte qui fut comblée
et dissimulée par l'administration forestière. Le
site tomba à nouveau dans l'oubli...
Ce n'est qu’après de longues recherches, en 1891 (La Belle Époque),
que « le deuxième Sylvain de la forêt de Fontainebleau », Charles
Colinet, la redécouvrit et la dégagea.
Il baptisa
cette curiosité naturelle « la Grotte aux Cristaux » et la protégea contre la
convoitise des marchands de curiosité en l'isolant par une grille de fer. En
1900, depuis la création par Claude-François Denecourt (1842) d’un réseau de sentiers pédestres, son développement (1875) et l’avènement du chemin de fer de Paris
à Fontainebleau (1848), de nombreux touristes en forêt s’empressent de venir
entrevoir la grotte spectaculaire. Sur son site, une grande guinguette
destinée à accueillir les visiteurs y est même établie.
Extrait des Guides illustrés du Touring Club
de France (v.1920)
Sous la voûte (aujourd’hui dégradée), les morphologies automorphes des calcites engrenées, correspondent à
la masse gréseuse à ciment calcaire supérieure dissimulée sous les ravelins
(déblais de carrières), concrétionnée au dessus des grès siliceux blancs.
Rhomboèdres et Sphéroïdes
Au sud de la forêt de Fontainebleau, un autre type de nodule grèseux à ciment calcaire s'est formé, plus bas, dans les sables marins, s'exprimant également par une morphologie de rhomboèdres de calcite.
Lorsque les grès siliceux sont à peine cimentés,
ils forment des petites boules isolées lisses ou ornées de rhomboèdres,
quelquefois réunies appelées des cales ou écales.

Sphéroides de Calcite - Sablière de Bonnevault Coll. Guéguen

Agrégats sableux - Sablière de Bonnevault Coll. Guéguen
Les Gogottes
Les nodules gréseux isolés dans les sables sont quelquefois plus importants
constituant des rognons lenticulaires de tailles allant de quelques centimètres
jusqu’à plusieurs mètres, plus ou moins spectaculaires.
constituant des rognons lenticulaires de tailles allant de quelques centimètres
jusqu’à plusieurs mètres, plus ou moins spectaculaires.
Grès à morphologie ondulée (dite "en pelures d'oignon")
repéré enfoui à Boissy-aux-Cailles
La morphologie ondulée indique une croissance par accrétion de bourrelets
plus ou moins concentriques (cimentation siliceuse à morphologie botryoïdale).
parfois, Oeuvre d'Art rare et exceptionnelle de musée
(évidemment précieuse)
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