Temps passe comme le Pèlerin
Le temps passe comme le Pèlerin
Il y a très longtemps, à une époque oubliée !
Une légende des confins du Pays de Bière raconte qu’en l’an de grâce 1380,
la puissance divine des reliques de Saint-Mathurin (de Larchant) est aussi révérée
que l’influence dévorante des "sables émouvants" dispersés sur tout son fief.Vitrail de Saint-Mathurin
Saint-Mathurin de Larchant : Prêtre guérisseur des fous et des possédés
serait né à Larchant au IIIe siècle, sanctifié au Xe siècle
Sabulum notre Roy gouverne...
Dorés ou argentés,
reconnaissables en surface à leurs ridules aux reflets miroir
à la manière d'un
flan, ces petits entonnoirs invisibles, remplis d’air,
auraient dit-on
englouti sur le tour de la Châsse, à une demi-lieue de la Porte des Sablons,
près
de l’actuel Calvaire des Trois Croix, une procession entière de flagellants,
un
marchand d’objets pieux, et même un charretier, sa
mule et sa charrette.

Au Moyen-âge, Larchant, un sanctuaire fortifié cerné par des sables épais
En bas (au sud), la Chapelle de la Madeleine et la Maladrerie
Si, comme les premiers découvreurs, ils ont d’abord observé sur ces arpents dénudés,
des sablons fins, ronds et mats ou émoussés-luisants pareils à ceux des déserts lointains,
aucun n’a pu pleinement les décrire, prédire simplement l’angle à partir duquel
un grain de sable seul se met à rouler, ni celui à partir duquel il s’arrête.
On y voit aujourd'hui des cascades minérales scintillantes
ou émergent des formes sombres... pour le moins étranges
ou émergent des formes sombres... pour le moins étranges
Parmi les grands Esprits de la Renaissance,
seul, l'éminent visionnaire Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da Vinci),
seul, l'éminent visionnaire Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da Vinci),
polymathe dans les domaines des Arts et des Sciences, arénophile passionné,
fut sur place en mesure
d’effectuer une démonstration expérimentale simple et claire,
et put avancer quelques
premières remarques sur les différences de comportement
des granulats bellifontains, sables blancs à grains légers ou blonds à grains plus lourds.
Amis visiteurs, curieux de nature de ce jardin minéral fantastique,
ne voyez dans cet "abracadabrantesque" énigme historique,
ni l’existence de zones surnaturelles aberrantes, ni les méfaits nocturnes
ne voyez dans cet "abracadabrantesque" énigme historique,
ni l’existence de zones surnaturelles aberrantes, ni les méfaits nocturnes
des lunatiques Lycanthropes ou autres bêtes fauves des
Bois de la Commanderie de jadis.
N'ayez crainte, que vos petits anges se réjouissent, il n’y a point de diablerie à cela !
Chacun sait aujourd'hui, Lyricantois ou simple villageois des alentours,
Chacun sait aujourd'hui, Lyricantois ou simple villageois des alentours,
tous s’accordent a dire cet invraisemblable et fascinant phénomène...
explicable scientifiquement !
Intrigantes trombes estivales ?
Dans la nature, dans le cas des sables mouvants des rivières ou des estuaires,
c’est l’argile et l’eau, éventuellement aussi, le sel en bonne proportion,
c’est l’argile et l’eau, éventuellement aussi, le sel en bonne proportion,
qui fragilisent les liaisons entre les grains de sable.
Alors qu’ici, dans ces vallées inter-dunaires millénaires travaillées par l’érosion,
faites de pentes moelleuses, d'éboulis et de crêtes gréseuses,
c’est l’air et la chaleur qui élaborent le mécanisme naturel insidieux.
c’est l’air et la chaleur qui élaborent le mécanisme naturel insidieux.
Inquiétants agrégats de sable ?
Disséminés par
des vents tourbillonnants,
les sablons les plus fins et les plus légers s’accumulent parfois en grande quantité
et se sédimentent dans les trous et les cavités… ou l’air reste toujours omniprésent.
les sablons les plus fins et les plus légers s’accumulent parfois en grande quantité
et se sédimentent dans les trous et les cavités… ou l’air reste toujours omniprésent.
En dirigeant ses
pas sur ces croûtes cristallines faussement solides,
le voyageur insouciant (le pèlerin) finit aspiré
par le fond, disparaît pantelant avalé par les sables
qui se dérobent et croulent instantanément sous son poids.
Depuis toujours, on inventorie autour du sanctuaire
un nombre incalculable de disparitions,
qui se dérobent et croulent instantanément sous son poids.
Depuis toujours, on inventorie autour du sanctuaire
un nombre incalculable de disparitions,
sur l'ancienne route du Midi
(chemin de Saint-Jacques de Compostelle)
Si l'on en croit le célèbre cartographe géodésien, César-François Cassini,
la menace n'est nullement endiguée à la fin du XVIIIe siècle.
Lors de son ultime tournée de récolement à Larchant en juillet 1773,
il ne masque ni son émotion, ni ses vives inquiétudes :
" Cet épais sablier blanchâtre susceptible de polymorphisme est une calamité
(chemin de Saint-Jacques de Compostelle)
Si l'on en croit le célèbre cartographe géodésien, César-François Cassini,
la menace n'est nullement endiguée à la fin du XVIIIe siècle.
Lors de son ultime tournée de récolement à Larchant en juillet 1773,
il ne masque ni son émotion, ni ses vives inquiétudes :
" Cet épais sablier blanchâtre susceptible de polymorphisme est une calamité
dont les ravages inimaginables finiront par engloutir la basilique Saint-Mathurin elle-même.
J'ai vu, à l'ouest du grand chemin qui vient de Paris, les terrifiants siphons de sable (Sabula)
J'ai vu, à l'ouest du grand chemin qui vient de Paris, les terrifiants siphons de sable (Sabula)
qui menacent la paroisse et je frémis du danger certain auquel ses âmes sont exposées."
Larchant et ses environs
Extrait de la carte des Cassini (XVIIIe siècle)
Sabulum notre Roy gouverne.
Larchant et ses environs
Extrait de la carte des Cassini (XVIIIe siècle)
Sabulum notre Roy gouverne.
Il voit tout, il entend tout, il ordonne de tout
Toute ressemblance avec des lieux et des personnages, existant ou ayant existé,
ne serait évidemment pas une pure coïncidence
Toute ressemblance avec des lieux et des personnages, existant ou ayant existé,
ne serait évidemment pas une pure coïncidence
Le golfe de Larchant
Son Marais : Réserve naturelle régionale de 123 ha, riche et diversifiée, liée à l’affleurement de la nappe phréatique en surface (alt. basse : 64 m)
Son gouffre : Entonnoir profond de 4 m drainant les eaux de ruissellement
Sa formation géologique a fait l’objet de diverses hypothèses :
L’une d’elles suppose que la région a été occupée, à la fin du Stampien (-33,9 à -28,4 Millions d'années), par une très grande dune, la première en bordure des eaux lacustres du Sud.
Plus au Nord, d’autres dunes, plus petites, forment aujourd’hui les alignements parallèles de Fontainebleau, larges bandes de grès alignées et dirigées Ouest 10° à 15° nord.
Le calcaire de Beauce n’aurait recouvert que d’une mince couche ce sommet dunaire.
Un décapage facile par les eaux météoriques aurait provoqué très tôt un régime de ruissellement convergeant vers le fond de la cuvette. Cette inversion du relief est exceptionnelle dans le massif de Fontainebleau.
Les Sables de Fontainebleau, qui occupaient le Cirque de Larchant sur une épaisseur de 50 mètres, ont actuellement disparu. Depuis 100 000 ans, du fait d’une surrection progressive du terrain (soulèvement tectonique à partir de la fin du Stampien), l’érosion s’est appliquée à déblayer vers l'aval ces sables.
Retenus à l’ouest par les alignements de bancs de grès, ils ne forment plus que quelques dépôts à l’endroit du Marais et sous les Bois de la Commanderie.
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